jeudi 29 janvier 2015

CREEPYPASTA : Chicken Experiments

Forbidden Data serie : CHICKEN WINGS
"Chicken Wings" (ailes de poulet) est une expérience monstrueuse échappée des laboratoires du docteur Memphis Todd Adamolph. Ce savant tristement célèbre ne fut localisé que récemment en Russie dans une usine désaffectée, sept ans après sa fuite hors de l'Allemagne. 

On ignore à peu près tout de cet invidu, en dehors du fait que son exode soudain eût lieu suite à l'incendie fulgurant de l'école de médecine dans laquelle il avait étudié puis enseigné des cours de biologie avancée. L'ampleur des dégâts causés par le feu eut pour conséquence, en plus des nombreuses victimes et blessés, la perte de tous les documents administratifs et d'études de l'école ; mais le plus mystérieux reste la disparition de l'intégralité des recherches, données biographiques, et autres écrits ayant un lien quelconque avec Adamolph. Les observations des locaux indiquent que ces dossiers furent évacués des étagères et des archives avant le début de l'incident. Par ailleurs, on analysa la présence de blessures mortelles à l'arme blanche ou par strangulation sur certains cadavres carbonisés, ainsi que des traces de fioul, d'alcool et d'essence à divers endroits du bâtiment. 
Ces éléments, en écho à la disparition des documents concernant l'individu, firent l'objet d'une enquête au terme de laquelle on conclut qu'il s'agissait d'un acte de pyromanie volontaire accompagné de plusieurs meurtres, dont le professeur Adamolph était le présumé responsable.
Entre autres détails, des restes biologiques calcinés furent retrouvés dans la chambre et le laboratoire -également désertés- du protagoniste, et ne semblaient appartenir formellement à aucune espèce vivante connue à ce jour. Certains échantillons furent cependant identifiés comme des tissus humains et aviaires, parmi lesquels des ailes et têtes de gallinacés.

Enfin, un hangar condamné et supposé désaffecté au sous-sol de l'école, épargné par les flammes grâce à sa structure métallique, était imprégné d'une atroce odeur de sang et de chair lors de l'inspection des lieux, à peine couverts par l'odeur de brûlé et de cendre du bâtiment. Le hangar était néanmoins désert, présentant ça et là de larges taches de sang encrées dans le sol, bien que ce dernier semblait avoir été méticuleusement nettoyé auparavant. L'un des murs présentait un trou d'environs deux mètres de diamètre, creusé à l'aide d'un outil tranchant non identifié semblant correspondre à certaines blessures laissées sur les cadavres.
Le tunnel se poursuivait sur quelques mètres et menait directement à l'extérieur de l'école, dans la petite cour du bâtiment. Sur le sol furent identifiées des traces de semelles -dont le possesseur présumé fut Adamolph- et quelques traces d'origine incertain, appartenant à un organisme mobile pesant dans les cent-cinquante kilos, et n'ayant rien en commun avec des empreintes animales connues. Les traces s'arrêtaient soudainement à quelques mètres du tunnel, la dernière emprunte révélant une plus forte pression sur le sol, sans doute due à l'ajout d'une charge supplémentaire ou d'une pression musculaire ayant précédé un saut. De nouvelles traces de sang furent retrouvées dans le tunnel et la cour, mais les échantillons donnèrent des résultats improbables en laboratoire, à savoir une origine différente pour chacun : gènes humains, animaux, et même hybrides. 
Un décryptage des archives et faits divers ayant eu lieu précédemment ou simultanément à l'incendie signalent des témoignages de passants ayant vu ce qu'ils définissent comme "un oiseau monstrueux" traversant le ciel. D'autres pensent avoir aperçu, malgré la pénombre causée par la nuit et la fumée de l'incendie, une silhouette humaine s'élevant avec les formes volantes. Parmi les rescapés de l'école, beaucoup périrent des suites de leurs blessures, et d'autres succombèrent à la démence en raison d'un traumatisme qui, semble-t-il, dépasse le simple fait d'avoir vécu un incendie. On ne put finalement obtenir aucun témoignage des victimes, dont deux sont toujours sous surveillance en asile psychiatriques en raison de leurs violentes psychoses : l'un d'eux se croit traqué par des monstres, l'autre présente de sévères traces d'ornithophobie spontanée, et les deux souffrent d'hallucinations chroniques. 
Une longue poursuite des pistes s'ensuivit, mais le manque d'indices causa une prolongation des recherches qui s'étendit sur plusieurs années, jusqu'à ce que l'on retrouve six ans après les évènements un fait divers similaire ayant eu lieu en Russie. Les dates des différents témoignages allemands et russes ne diffèrent que de quelques jours d'intervalles, et les témoignages, identiques à ceux récoltés aux alentours de l'école lors de l'incendie, ajoutaient que les formes volantes avaient atterri au travers du brouillard dans une cité industrielle en Sibérie, abandonnée car trop isolée de la zone urbaine.

Une équipe réduite d'une dizaine d'hommes, parmi lesquels un inspecteur de police et des représentants des forces de l'ordre, furent envoyés sur place quelques mois après la confirmation de la concordance des informations du dossier. Il se déroula plusieurs jours sans nouvelle d'aucun des membres envoyés sur les lieux, ce qui amena les autorités à organiser une opération armée en Russie. Les soldats furent envoyés depuis des hélicoptères et lancèrent l'investigation de l'usine en suivi radio. 
À la suite de l'opération, le compte-rendu de la mission fut laissé secret par les autorités durant deux semaines, et les informations officiellement communiquées furent celles-ci : 

"Au moment où les soldats pénètrent dans le bâtiment, l'individu ADAMOLPH MEMPHIS ouvre le feu sur les forces de l'ordre et plusieurs soldats se retrouvent à terre avant que la cible ne soit abattue". 

Le dossier présentant plusieurs incohérences et un sérieux manque d'informations, telles que l'absence de détails sur la récupération et l'état des corps des victimes, des enquêteurs remirent en question la véridicité des faits et firent pression sur les autorités afin d'obtenir des détails de l'affaire. Après avoir essuyé des refus injustifiés et répétés, deux investigateurs récupérèrent illégalement le dossier classé top-secret dans les archives d'Etat. Le compte-rendu de l'opération se présente ainsi :

"Peu après le lancement de l'opération, une équipe de plusieurs hommes armés et équipés de torches frontales sont envoyés dans l'usine plongée dans l'obscurité. Ils sont accueillis par une odeur insoutenable de sang et de chair, et les membres sont pris de violentes nausées. Ils découvrent alors un laboratoire rempli d'atrocités, que les survivants de l'opération se refusent de décrire avec précision. Après avoir traversé quelques mètres ils sont attaqués par surprise par une "créature" imposante, laquelle tue sur l'instant et simultanément deux des membres armés. Deux autres victimes sont à déplorer avant que la cible ne soit abattue. 
Alors que les survivants s'assurent que la cible est bien décédée et poursuivent l'investigation des lieux, deux autres créatures apparaissent de galeries creusées à différents endroits de la pièce et attaquent les survivants. Les soldats ouvrent le feu mais sont contraint de battre en retraite, après la perte de trois autres membres. Une dernière victime est à déplorer, apparemment tuée par la première cible abattue s'étant relevée malgré ses blessures, selon les témoignages. 
Les soldats survivants refusent de faire récit des faits et présentent d'importants dégâts physiques et psychologiques. Les créatures en question, d'après les enregistrements radios de suivi des troupes, sont décrites comme des "horreurs ailées au bec fendu". La situation dépassant l'entendement et les connaissances actuelles, ce dossier sera placé sous secret d'Etat et le dossier de l'affaire restera sous clefs jusqu'à nouvel ordre. Les opérations concernant l'usine désaffectée seront également laissées secrètes et les corps des membres de l'opération -vivants, morts, et autres- seront incinérés." 

Par ailleurs, le dossier contient les photos des corps des victimes, lesquels présentaient des blessures extrêmement graves et, plus inquiétant, des marques d'infections et de métamorphose de l'organisme. L'un des visuels est flou mais semble montrer une victime présumée morte revenue à la vie, métamorphosée en une aberration attaquant ses médecins.
L'affaire fut finalement étouffée par les autorités, mais des échos s'ébruitèrent et en firent une légende urbaine perdurant toujours de nos jours, connue sous le nom de "Chicken experiments".


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